Certaines personnes donnent la vie, sous un soleil brûlant, d'autre sous une pluie battante. Mhélina, la génitrice des enfants Richards, qui devront eux aussi, donné vie, pour que la lignée des Richards, s'étendent sur plusieurs centaines d'années. Une famille d'érudit, toute à fait banale, là où changer de faction, devient une trahison.


« Tu sais, tu pourrais être une sincère, au lieu de rester une érudite, pour toute ta vie. » « Théodore, tu sais aussi bien que le fait que je ne mente pas ne fait pas de moi une sincère. De plus, le fait de devoir dévoiler tous mes secrets, devant tout le monde ne me botte pas plus que ça. » soupire l'aînée de la famille. « Alors, si tu devais changer de faction pour une raison ou une autre, tu irais où ? » « Je ne sais pas, je ne pourrais jamais être audacieuse avec ma claustrophobie, être altruiste non merci, donc je dirais fraternelle. » « T'es claustrophobe ? » s'étonna le cadet. « Oui Théo, c'est pas une nouvelle. » soupira la concernée. « Donc... Si je te disais, que j'irais probablement chez les audacieux, tu ne m'y rejoindrais jamais, c'est ça ? » « Théodore, tu te rends compte que tu es en train de me dire que tu veux quitter les érudits, là ? Non mais tu rigoles, tu n'as pas l'étoffe d'un audacieux, regarde-toi bon sang ! » s'écria sa sœur aînée, car pour elle il n'avait pas l'étoffe d'un audacieux. « Pas plus que toi en mariée, je te signale. » « Qu'est-ce que tu racontes, que je vais me marier ? » rétorqua la blonde , un sourcil arqué. « Toi depuis, que cet érudit te tourne autour. » dit-il en rigolant. « Pourquoi tu veux quitter les érudits, Théo ? Tu sais que cet acte ne sera pas dénué de conséquences, tu perdras ta famille ! » « Non mais regarde moi, Lena ! Je n'ai rien d'un érudit, je ne suis pas fait pour étudier toute la journée, ni même porter leur bleu qui est propice à machin truc, bidule ! Je suis d'un caractère explosif, au cas où tu ne l'auras jamais remarqué, je suis pas fait pour rester assis le nez dans un livre, tu le sais très bien. » soupira-t-il en se mordillant la lèvre. Alena, se résigna à l'en dissuader, il avait pris sa décision de toute manière, alors elle lui ouvrit ses bras, et il vint se nicher dans les bras de sa sœur, froissant son pull bleu par la même occasion. Une larme coula de l’œil de la blonde, qui s'écrasa sur le pull bleu de son frère, qui se redressa à son contact. « Je te promet, qu'on se reverra. » dit-il un sourire réconfortant sur son visage, chassant les larmes qui coulaient sur les joues de son aînée, avec son pouce. « Comment peux-tu en être aussi certain ? Les choses auront changer, d'ici deux ans, tu le sais ça. » soupira-t-elle en reniflant doucement. Dans deux ans elle serait mariée, il serait un audacieux, elle serait professeur de médecine comme elle le fait depuis quelques mois, il ne vivra plus sous le même toit, qu'elle, il la fera pleurer.


Doucement, elle repoussa la couette bleue de son lit, faisant le moins de bruit possible, pour ne pas réveiller son compagnon. Elle se leva, enfilant un pull bleu trop grand, encore imprégné de l'odeur de son frère, à qui elle l'avait pris, enfilant un pantalon de la même couleur, ainsi qu'une paire de chaussure, laissant ses cheveux tomber sur ses épaules. Ses chaussures à la main, elle commença à ouvrir la porte et se figea. « Je peux savoir où tu vas comme ça, pour changer ? » dit une voix masculine, forte. Elle se retourna, et soupira. « Je vais là où je veux, rendors-toi je serais rentrée avant l'aube. » dit-elle en posant ses lèvres sur celles de son compagnon, qui posa ses mains autour de sa taille. « Tu vas voir ton frère c'est ça ? Théodore non ? Celui qui est devenu un audacieux ? » dit-il un sourire malsain aux lèvres. « Laisse-moi James, va te coucher. » râla l'érudite, en serrant des dents. « Dis moi que c'est vrai, ou je vais voir tes parents, et je leur dit ton petit manège avec ton frère. » « Ok c'est vrai alors maintenant tu enlèves tes mains et tu vas te coucher. » dit-elle en enlevant brusquement les mains de son mari de sa taille, sortant de la pièce en soupirant.


Ses chaussures enfilées, elle marcha d'un pas rapide vers le théâtre du choix, lieu où l'attendait son frère. Elle ne l'avait pas revu depuis son choix, devenant un audacieux, outrant sa famille. Contrairement à ses parents, un sourire s'était esquissé sur les lèvres de l'aînée de la famille, ce qui avait valu un grognement de son paternel. « Erudit ou pas, c'est votre fils, vous ne pouvez pas briser ça, parce qu'il n'est plus dans les rangs des érudits, et vous le savez. » avait-elle rétorquée, ce qui avait valu un mécontentement de la part de sa famille, qu'elle avait royalement ignoré. « Alena ? » A l'entente de son prénom, la jeune femme se retourna, avant de se jeter dans les bras de son frère. « Waw, Théo je t'avais pas reconnu... Même si on s'est vu il y a une semaine. » avoua la blonde, un sourire aux lèvres. « Alors, comment ça va avec James ? » « Il est arrogant et possessif, mais à part ça oui. Il veut carrément un bébé, maintenant.... » « Tu ne peux pas lui enlever ce désir, Lena tu le sais. » « Moui. Bon, comment s'est passée ton initiation, p'tit frère ? » « Plutôt pas mal, même si je l'ai finie il y a plusieurs années. J'ai fini quatrième, et je forme les transferts maintenant, quand je vaque pas à mes occupations de garde. » dit-il dans un sourire. Les heures avaient passés, sans que l'un et l'autre, se rendent compte que l'aube approchait. « Il faut que j'y aille, j'ai promis à James de rentrer avant l'aube... » soupira-t-elle, avant de prendre son frère dans ses bras et murmurer un « je t'aime » à son oreille. « Je t'attendrais dans deux semaines, ici à la même heure. Je t'aime aussi, prends soin des parents. » dit-il dans un faible sourire, avant de disparaître dans les ténèbres.


Elle se déchaussa, avant de pousser la porte de l'appartement, dans lequel elle vivait. Elle découvrit son mari, assis sur le lit, habillé, qui l'attendait. « J'ai failli croire, que tu ne rentrerais jamais. » dit-il en se levant, posant ses mains sur les fesses de sa femme. « Dégage tes mains de là, James. » grogna-t-elle, poussant les mains  de son mari d'un geste brusque. Sa douche prise, elle se vêtue d'une robe bleue simple, avec une paire de chaussure de la même couleur. Du bleu, toujours du bleu. Elle passa sa main dans ses cheveux, et partit pour donner des cours toute la journée, pour subir les crises de jalousies de son mari le soir, et recommencer cela pendant des jours et des jours.