Tu es partie. Ils doivent te chercher à l'heure qu'il est. Toi et ce garçon que tu as aidé à s'échapper. Tu le connais à peine. Pourquoi tu as fait ça ? Foutre ta vie en l'air ainsi c'est dramatique. Au siège des sans-factions on te regarde avec méfiance, tu n'as rien à faire ici et pourtant tu as sauvé un des leurs. Tu vois la peur dans leur regard, ta présence représente un danger. Sebastian ce sans-faction qui avait tenté à lui seul de dérober des armes au siège des audacieux. Un acte isolé, désespéré. Tu devais le surveiller, il t'a dit qu'avec eux tu serais libre. Désormais ils étaient ta famille, ta faction. Non, ils n'étaient rien, des moins que rien. Tu n'avais jamais voulu d'une faction, jeune déjà tu ne comprenais pas ces séparations. Vous étiez tous semblables, pourquoi vous séparer ainsi, vous ranger dans des cases. Pourtant toi-même tu avais suivi le système jusqu'à croiser la route de ce gosse sans-faction de quinze ans. Tu haïssais tout ce que l'on pouvait t'imposer, même cette famille : les audacieux. Tu ne les avais pas choisi, tu ne voulais pas appartenir à une autre faction, ta famille, tes amis tu voulais les choisir parmi des êtres égaux et réunis.

Une femme tombe dans tes bras en larme, elle se confond en remerciements, tu te dégages brutalement et tu observes autour de toi les yeux écarquillées. Prends bien le temps de réaliser l'ampleur de ton acte, la hauteur de ta trahison. Désormais à genoux tu frappes le sol rageusement du poing. Le poids de la liberté est lourd à porter, tu le sens peser sur tes épaules solides, elle est écrasante et à la fois libératrice. Ton corps tremble, on vient t'aider à te relever. Sonnée tu te laisses faire, le regard vide.

Comme si la mort était sur le point de faucher ta vie, elle défile à nouveau devant tes yeux. Ta famille, les Sixtus, l'une des grandes familles audacieuses, l'une des premières dont la lignée était forte et persistait encore aujourd'hui. On vous regardait toujours avec respect. Les éducateurs vous observait toujours avec attention. Vous étiez des leaders naturels, des guerriers nés et de grands stratèges. Vous étiez les stars. Il était hors de questions pour toi et tes frères et soeurs d'être transféré. Troisième de ta fratrie tu n'en étais pas moins l'ainée, tes frères se pliaient devant ton autorité naturelle tout comme ta petite bande d'amis. Vous étiez immortels, intrépides et surtout inconscients. De parfaits Audacieux. Sauf, peut-être, Nymeria, elle était différente. Elle t'était essentielle. De plusieurs années ton ainée, elle était la seule à avoir une influence sur toi. La seule qui comptait vraiment. Sans un remord elle t'a laissé derrière elle. À la fin de sa cérémonie tu t'es précipitée vers elle furieuse, vous vous êtes battue. Elle s'est débarrassée de toi rapidement, t'humiliant devant la foule, devant ta famille. Elle t'a laissé pour seul souvenir une cicatrice en te fendant la lèvre...

Cette pensée te sors de ta torpeur, tu te débats et te débarasse rapidement de tes...assaillants ? Tu vois à nouveau cette peur, tu vois la faiblesse de leur physionomie. En les voyant ainsi à terre tu as un pincement au cœur.
« Je peux marcher seule.  » dis-tu simplement avec cette voix enrouée qui t'es propre. Avance droit devant toi dans ce long couloir qui te mène Dieu sait où.

D'autres souvenirs t'assaillent. Ta formation, ta haine, ta colère redoutable, ta noirceur. Tu lui en voulais, mais tu en voulais encore plus à ce système, cette société. Les jeunes initiés avaient peur de toi, les éducateurs voyait du potentiel malgré le souvenir de cette humiliation publique bien présente dans les esprits de tous. Ta rage de vaincre te fait parvenir à la première place mais tu n'en ressens aucun plaisir, aucune jouissance particulière. Tu es seule. Ta vie est vide et tu essayes de la remplir tant bien que mal mais tout ceci n'est qu'une mascarade. C'est cette rencontre, elle fut le déclencheur. Sebastian était ton prophète et sa sainte parole prêchait la liberté qui avait résonné dans ta matrice autrefois creuse.

Tu n'avais rien à prouver au monde, tu voulais juste être toi et pas un autre automate dans la masse. Au bout du couloir tu comprenais ta décision et ton pas devenait assurée. Tu savais qui tu étais. Diaval Sixtus, 22 ans, autrefois audacieuse désormais libre d'être unique. Un fin sourire amusé se dessina sur tes lèvres auparavant figées. C'était un nouveau départ attendu depuis trop longtemps. Tandis que tu entrais dans une salle où se trouvait des hommes d'Owig, tu savais ce que tu voulais.

***

5 ans plus tard

De rumeurs en rumeurs, des bruits qui couraient dans la rue, des mots s'échappant des lèvres de sans-factions dans un murmure tu avais entendu parler de cette cellule rebelle dirigée par un certain Owig. Arriver jusqu'à lui avait pris un certain temps, sept longs mois à arracher des informations par-ci par là. Rencontrer ses rôdeurs fut un premier pas, ils étaient très réticents à accepter un ancien membre d'une faction dans leur rang mais tu t'étais montrée persuasive et déterminée. Ils n'étaient pas en mesure de refuser une ancienne audacieuse dans leur rang. Par ailleurs on raconte plusieurs histoires à ton sujet, notamment celle du sauvetage de Sebastian. Renoncer à sa faction pour sauver l'un des leurs cela semblait plaire car un groupe de rebelles vinrent te rendre une visite nocturne et t'emmenèrent à leur repère.

Là-bas ils te questionnèrent de longues heures. Ils ne purent que constater ta résistance et ta volonté de fer. Cela sembla satisfaire leur chef. Ils t'acceptèrent parmi eux, tu es partie du plus bas de l'échelle et tu as su prouver ta valeur à de nombreuses reprises. Échelon par échelon, épreuve après épreuve tu t'es fait ta place au plus près du leader des sans-factions. Owig te voulait à ses côtés étant donné le potentiel que tu représentais (connaitre avec précision le nid d'audace était un avantage qui n'était pas négligeable) mais aussi car ta personnalité lui plaisait. Ce détachement associé à un dépit profond du système actuel l'avait séduit. « Pourquoi avoir sauvé ce garçon ? » il t'avait demandé, tu avais haussé les épaules et rétorqué d'un ton neutre « Pourquoi pas ? Je veux être libre de mes choix » il s'était contenté de sourire et t'avais laissé seule.

Cinq années ont passé depuis que tu as quitté les audacieux. Pensive, tu montes la garde. Au loin le soleil se lève paresseusement. Un jour toute cette mascarade prendra fin, les factions n'existeront plus et toi, tu seras libre de partir découvrir le monde extérieur. Libre de réaliser ton rêve.    

« Bon, je sais bien que tu n'espérais pas atterrir chez nous. Mais tu vois c'est ce qu'ils font tous ! Ils vous trient comme bon leur semble sans vous voir comme des êtres humains ! Nous on te voit pour qui tu es, avec tes qualités individuelles. Nous, on ne te jugera pas et on ne te rejettera pas, parce que nous sommes tous différents. Relève-toi ! Redresse la tête ! Tu n'es pas sans valeur parce qu'ils n'ont pas voulu de toi. Nous sommes unis dans la différence et le rejet ! »

Ta fiche remplit l'ensemble de nos critères ! Tu es donc maintenant un membre à part entière de Prism of Obedience et de ta faction ! Mais ce n'est pas encore la fin du chemin pour toi.

Afin d'être tout à fait prêt pour commencer ton aventure tu peux commencer par faire recenser ton avatar puis ouvrir une fiche de lien qui te permettra de développer la vie sociale de ton personnage, ainsi qu'un topic à RP qui organisera la vie rpgique de ton personnage. Enfin et pour aider tes administrateurs dévoués tu pourras compléter les registres sur les métiers ainsi que celui des initiés et enfin, si tu es concerné tu peux signaler ta divergence.

Bon jeu parmi nous !