CHAPITRE I - Chez moi il fait toujours sombre. Cela ne m'a jamais dérangée, la noirceur ma toujours fascinée. Vivre dans celle-ci ne m'a donc jamais déplus, puis chaque jour je pouvais sortir et sentir le soleil chaud contre mes joues. Je sortais de toute façon pour me rendre à l'école, j'aurais préféré gambader avec mes amis le long des routes escarpées ou ma faction vivait. Elle y vit toujours, mais sans moi. Je me suis toujours sentie à ma place, du moins lorsqu'il s'agissait de courir et d'affronter de nouveau défi. Ma mère vous dira, avec son sourire espiègle aux lèvres, que ma petite tête brune était la première à démarrer une partie de chat ou à vouloir courir partout. Je disparaissais toujours faire des âneries, mais jamais je ne me suis blessée. Agile comme mon père, je me rattrapais toujours lorsque je glissais. Je me faufilais partout, observant les gestes des plus grands et essayant de comprendre tout ce que je voyais. C'est mon petit côté érudit qui ressortait, mais à ce moment-là j'ignorais tout de lui. Je ne faisais que vivre, comme tout jeune audacieux, courant et criant heureux. Les seuls moments ou vraiment je laissais ressortir mon autre côté, le côté érudit, je le faisais lorsque j'étais seule. J'avais bien vu qu'aucun de mes amis ne se posaient les questions que je me posais, je savais qu'il ne fallait pas que je sois différente. Je ne savais pas pourquoi à l'époque, je ne savais pas non plus la conséquence que cela apportait d'être différente. Je paraissais donc comme une vraie audacieuse, j'étais respectée et mes parents étaient fiers de moi. Surtout lorsqu'à 10 ans je me fis mon premier tatouage, le signe audacieux tatoué au bas du dos. Je vous parlais de mes amis tout à l'heure, je n'ai jamais eue à me soucier de me retrouver seule, facile d'approche et pratiquement toujours un grand sourire aux lèvres les autres enfants venaient naturellement vers moi. Sauf certain, plus en retrait qui me dévisageait avec envie, ou haine je ne pouvais faire la différence à cet âge. Ces dernier m'ont fait la vie dure, ils me volaient mes amis, trouvait le moyen de me faire pleurer et je finissais toujours par leur envoyer un coup de poing au visage. Je me souviens d'une fois, ou les yeux pleins de larmes j'étais allée retrouver ma mère et lui avait dit que je ne voulais pas les rendre triste ou fâché, que je n'avais rien fait du tout pour mériter tout cela. Ma mère m'a regardé de ses yeux doux et m'a expliquée que je devais rester calme et leur montrer que ce qu'ils faisaient ne m'atteignais pas. Que j'étais plus forte qu'eux. Son truc a marché et plus jamais je n'ai versée de larmes. Du moins, jusqu'à ce qu'il meurt.


CHAPITRE II - Mon adolescence ce passa plutôt bien, en fait très bien si nous excluons la partie vie amoureuse. À l'école tout se déroulait bien, mes amis je les adorais. Particulièrement Cobie et Willie. Mes deux inséparables. Mes deux âmes ''triplette'' comme nous aimions nous appeler. Ils étaient tout deux des audacieux, évidemment. Même si nous fréquentions les autres factions à l'école nous ne nous lions pas d'amitié. Surtout que la plupart nous prenait pour une bande de fou. Si avoir du plaisir égalait folie, alors effectivement nous devions bien être fou. Je me souviens encore de la fébrilité qui envahissait tout mon corps la veille du choix. Je peux encore la ressentir. À cette époque, je savais très bien ce que j’étais. J’avais eue amplement le temps de découvrir ma divergence et je m’y étais préparée. Je ne devais rien laisser transparaître dans mes test d’aptitudes, rien du tout. Je devais me conditionner pour penser comme une audacieuse, une vraie et personne ne découvrirait mon secret. La différence fait peur aux autres, elle pourrait m’apporter beaucoup de tort. Personne n’était au courant pour moi, pas même Cobie et Willie. Je voyais bien un peu de nervosité chez certain autres, même s'il le cachait plutôt bien, mais il n'y avait rien comparé à la sueur froide qui me coulait dans le dos. Je me souviens, l'attente a été beaucoup trop longue. Même si mon nom se trouve tôt dans l'alphabet, j'eue l'impression d'attendre des heures. Des heures à ne pas savoir ce que mon avenir me réservait, si j'allais réussir à cacher une partie de moi-même. La grande porte me faisait peur et lorsque mes pieds entraînèrent dans la pièce je sentis un poid tomber sur mes épaules. M'écraser complètement. J'en tombais par terre, l'altruiste qui se trouvait là pour me faire passer mon test s'était rapidement levée pour venir à mon aide. M'aidant à rejoindre la chaise et me souriant doucement. Je respirais rapidement, mais réussis à me contrôler. J'étais une audacieuse je pouvais passer ce petit test haut la main, j'avais vécu bien pire.


CHAPITRE III - Mort Cobie



CHAPITRE IV - Ressentiment + factionless