« Sober ! » Et voilà, son nom avait résonné dans l’appartement des Serperior. Ainsi, Adelaïde avait découvert ce qu’ici bas résonnait comme un lourd secret. Il avait menti, cassant le concept sacré de la faction des Sincères. « Sober, je sais ce que tu as dis – ou plutôt ce que tu as osé dire ! » Le petit garçon s’était caché sous la table, à peine dissimulé par la nappe noire et blanche qui recouvrait le plateau de verre. Sa mère avait le don de le terrifier par sa voix intraitable, la justice guidant ses cordes vocales, le fracas de ses talons indiquant qu’elle n’était plus très loin. Il savait que ce qui l’avait fait était mal, qu’il n’y avait aucune raison d’en rire, et pourtant il en souriait. Sober venait de goûter aux règles que l’on transgresse et ce dans le foyer familial.
Un avant goût de liberté qui allait être puni. « Sober où es-tu ? » Un rire nerveux lui échappa et, l’instant d’après, la nappe se souleva sèchement et une main le fit glisser sur le sol. Il avait cinq ans et l’instant d’après, il avait cinq ans et cinq marques de doigts sur le visage. Adelaïde Serperior était connue pour être une des juges les plus implacables de la faction… Cela se vérifiait dans l’intimité. Sober pleura un instant avant de se rappeler qu’il valait mieux faire profil bas et ravaler sa douleur. Comme disait l’adage, « la souffrance paye par la souffrance, et la souffrance passe par la reddition d’un jugement ». Dans cet appartement, le jugement n’était pas motivé par l’idéal du marteau et de la balance, non. Il était motivé par la bouteille de saké qui trônait sur le buffet de la cuisine. « Ma… Maman ? », balbutia Sober, les larmes aux yeux. Un grognement lui indiqua qu’il ne servait à rien d’entamer une conversation à ce moment de la journée. Il était dix-sept heures, Adélaïde se débouchait la troisième bouteille de saké.
Le petit garçon rampa à quatre pattes en direction du couloir. « Sober, reste là. » Il s’immobilisa de peur. « Viens ici. » Il ne bougea pas du tout. « J’ai dis viens ici ». Il s’approcha doucement. Il sentit le contact de la main de sa mère sur sa nuque, se refermant sur lui comme un piège particulièrement tenace. Elle le força à déposer un baiser sur sa joue. Cela le dégoutait et, du haut de trois pommes, Sober désirait s’en aller loin de cet appartement, de cette femme dangereuse aux cheveux d’un blanc trop pur pour être sans défaut. « Maman pourquoi tu es… méchante ? »

« Lache moi méchante ! » le petit garçon se débattait tandis que sa mère le tenait par l’encolure de sa chemise, rageuse. Adélaïde ne détestait pas son fils. Elle en détestait le géniteur, l’homme qui l’avait abandonné il y a tout juste cinq années et qui l’avait laissée seule avec une progéniture qui en était, physiquement, le portrait craché. Si elle avait fait attention à son fils, la juge aurait vu que la ressemblance s’arrêtait là et que son fils ne mentait que pour son bien à elle.
Oui, Sober n’avait fait que dissimuler la dernière bouteille de saké de sa mère, trahissant l’idéal de la faction, agissant pour le bien du sang. Après tout, il pouvait encore se le permettre puisqu’il s’était contenté de naitre et il n’avait encore rien choisi. Le petit Serperior avait la même habileté que sa mère à déceler la détresse d’une victime, à manipuler le vrai en faveur du juste et à choisir la solution mesurée mais néanmoins non-négociable. Tout comme elle, son instinct de protection entrainait une haine certaine envers ce qui pouvait le blesser. Ainsi, ils se détestaient mutuellement pour n’être que trop semblables. « Maintenant, tu vas te taire » Une deuxième gifle et un enfant propulsé sur son lit, dans sa chambre d’enfant qui avait tout d’une cellule rigide. Tout avait la droiture de la justice dans cette maison à l’exception de la démarche vacillante d’Adélaïde Serperior, condamnée par ses écarts à rester une juge solitaire, admirée et crainte par sa faction, détestée par celles et ceux qui la fréquentait. « De toute façon je ne t’aimerais plus jamais ! » Une troisième gifle fouetta l’air. « Pleure, tu ne sais faire que ça depuis que tu es né. » Sober pleura tout seul sur son lit d’enfant. Cependant, lorsqu’il entendit par la fenêtre ouverte les cris des Audacieux, il ferma les yeux et rejoignit le monde rassurant des rêves… d’une autre faction.

« Tu te sens vraiment intouchable ? » Il ne répondit pas à la question qu’il avait décidé d’ignorer. Sober Serperior était adossé au mur et trois Audacieux le serraient. L’un d’entre eux avait vu son père, un homme peu recommandable, être jugé et condamné par Adélaïde Serperior. Il n’avait pas eu le droit à une Sincère plus clémente pour tenir son procès. Mais voilà, c’était le jeu de la justice et on ne pouvait pas donner tord aux éléments à charge – ni au Penthotal. Alors Sober préférait attendre que tout ça passe. Il n’avait pas envie de se battre même s’il était réputé pour résoudre ses problèmes avec ses poings. Le fils Serperior n’avait pas spécialement de colère en lui qu’il dirigeait de sa mère aux autres. C’était tout simplement un garçon qui avait, par nature, cette sorte de violence dans le regard, seul point commun qu’il se connaisse avec son géniteur. « T’as pas de langue ? ». Sober fronça les sourcils.

Il devrait l’ouvrir, à un moment ou à un autre. Néanmoins, il continua à se taire. A quoi bon leur fournir une excuse pour frapper ? Autant qu’il le fasse. « Qu’est ce que t’attends ? T’attends ta môman ? » Le poing s’écrasa rageusement dans la chair de la joue. Il était inévitable, trop rapide, trop inattendu. Notre jeune Sincère avait frappé le premier, avec la rapidité d’un enfant qui avait appris à se défendre contre la vie qui ne l’avait pas gâté. Il ne s’en plaindrait jamais. Cela lui permettait d’être différent. La différence au sein de sa faction était un avantage dans son esprit. Résultat des courses, les trois Audacieux étaient à terre, surpris par l’agilité du Sincère. Sober Serperior leur cracha à la figure avant de s’en aller, les mains dans les poches. La veine de sa tempe palpitait si fort qu’il commençait à avoir la migraine.

Il poursuivit cependant sa journée de classe. La fin des cours résonna à son esprit comme une libération. En sortant de l’établissement, il ne reconnut pas tout de suite les trois Audacieux – accompagnés d’autres jeunes de leur faction. Déjà, les Sincères – qui ne l’aimaient pas beaucoup – s’étaient éclipsés. Soupirant comme devant une sorte de fatalité, Sober commença à courir, vite, mais pas assez pour distancier des Audacieux qui s’attendaient, cette fois-ci, à avoir en face d’eux un gosse qui pouvait leur faire du mal. Même l’analyse de leur langage corporel ne pouvait aider le jeune Sincère. Il courait, en espérant qu’il pourrait les semer. Il se retrouva plutôt face contre terre. La jeunesse et ses débordements connaissaient sans aucun doute la démesure et les bagarres de rues.

Pourtant, il y avait un parfum que Sober Serperior ne connaissait encore que trop peu. Il s’agissait de l’odeur âcre de l’humiliation. Après s’être reçu un nombre conséquent de coup de pied dans le ventre, que ses muscles adolescents avaient à peine amortis, et après avoir ressenti la sensation d’un nez cassé en heurtant le sol, le jeune homme pensa un instant qu’ils étaient partis, le laissant là, au sol, les vêtements à moitié déchirés, en ayant déverser sur lui le contenu de son sac de cours. Pourtant, ce n’était pas fini car la vengeance si elle n’est pas suffisamment tenace ne résout pas le problème de la surenchère. Un léger bruit métallique, un peu longuet, pollua l’univers sonore, jusque là composé de cri rageurs et de souffles entrecoupés. Et puis, un liquide chaud inonda son dos, traversa ses vêtements, en déversant une odeur aigre d’ammoniaque sur lui. Voilà l’odeur de l’humiliation quand moins d’une dizaine d’adolescents, qui venait de vous mettre à terre, décidaient d’uriner sur le corps et le visage ensanglanté d’un Sincère trop téméraire. Le camouflet était difficile à assumer, et sa dureté fit pleurer Sober Serperior entrainant les rires de ses bourreaux. Les Audacieux renfermèrent leurs engins d’opprobre dans leurs pantalons, avant de s’en aller, en lui crachant à leur tour au visage en le gratifiant d’un « Aller vas-y, pleure la chaudasse. Ch’suis sûr qu’il a adoré ça. La prochaine fois la tapette, on te défonce. »

Dans son rêve, il était devenu Sincère, le plus mal aimé de l’histoire et on le poussait gentiment dans une fosse remplie de Sans-Faction. La sensation de vide lui avait toujours fait peur et il préférait encore se réveiller en sueur dans sa chambre austère, entendant au travers du mur le ronflement rauque de sa mère. Sober se gratta l’arrière de la tête en se relevant. Il éjecta la couette de son corps humide et il posa le pied à terre. Dix-huit ans, il avait dix-huit ans et il n’en revenait toujours pas. Il enjamba ses affaires, éparpillées sur le sol, en désordre, pour regarder à travers la fenêtre. La nuit était encore présente mais il n’avait plus sommeil. Des images tournaient dans son esprit, inlassablement, animées par sa peur irrationnelle des Sans-Faction.

Il prit nonchalamment des affaires dans son armoire et il se dirigea vers la salle de bain. Sober Serperior entra dans sa douche sans avoir besoin de se déshabiller puisqu’il dormait sans pyjama, et il actionna l’eau chaude. Dans quelques heures, il allait choisir sa nouvelle faction. Rester ou s’en aller ? Une question à laquelle il ne se sentait pas encore près à répondre. Au lieu de frapper dans un mur, comme il l’aurait fait quelques années auparavant, il prit le temps de respirer. La violence qu’il éprouvait par nature ne s’était pas apaisée, mais il arrivait à la maintenir enfouie, coûte que coûte. Il avait passé le reste de son adolescence à provoquer son prochain, à mentir et à se battre pour devenir plus fort. Autant dire qu’il ne correspondait plus au modèle du parfait Sincère. Il était « l’étranger » de la faction, le seul dont on était sûr qu’il ne resterait pas parmi les idéalistes de l’honnêteté et de la justice.

[…]

Sa main ensanglantée hésita longuement. Devait-il rester parmi les Sincères ou suivre le résultat de son test d’aptitude ? Sober Serperior n’osait pas regarder en arrière, jeter un dernier coup d’œil à sa mère, assise dans l’assistance et espérant que son fils resterait avec elle. Le jeune homme regarda une dernière fois son bras, couvert de bleus lorsque, trop saoul, Adelaïde le frappait. S’il s’était retourné, il aurait vu l’œil au beurre noir qu’il avait infligé à sa mère. Depuis qu’il s’était fait frapper et humilier au lycée, il s’était entrainé pour surpasser tout le monde. Il était plus grand, et plus massif, dépassant de loin ses camarades Sincères. Sober faisait plus vieux aussi, mais il restait toujours aussi silencieux, gardant ses pensées pour lui sauf quand il n’y voyait aucun inconvénient. Il s’était mis en tête qu’il n’était pas un Sincère et on le lui avait confirmé. Résultat, mis à part sa mère, il n’avait aucune attache, ni amicale, ni même sentimentale.

Son dernier petit copain n’avait pas fait long feu. Il haïssait tellement qu’on lui dise ses quatre vérités qu’il n’avait pas supporté le couple avec un autre rejeton de sa faction d’origine. Pourtant, il hésitait. Comme pour la peur du noir, il redoutait l’inconnu. Néanmoins, il avait soif de faire ses preuves, de ne plus être un « fils de ». Sober Serperior, un garçon que personne, parmi les Sincères, ne voulait voir rejoindre le rang. Alors, par esprit de provocation, il aurait bien voulu que son sang rejoigne le verre et sceller son destin sur un affront. En parallèle, son désir de vivre sa propre vie guidait sa main vers le charbon. Il garda les yeux fermés quelques secondes de plus. Son choix lui sembla être d’une longueur pesante alors que ce qui se passait dans son esprit était rapide.

Et puis, son sang, conservé dans sa main, inonda le charbon sous les applaudissements des Audacieux. Un tout autre avenir que la fosse aux Sans-Faction l’attendrait à la sortie de la Cérémonie.

« Comment tu t’appelles ? » On lui avait dis qu’il pouvait changer de prénom, comme pour oublier son passé et ses attaches. Sober ne souhaitait rien d’autre de plus. Il jeta un coup d’œil au corps d’un jeune garçon qu’on évacuait, celui-ci venant de la faction des Fraternels. Le vide avait eu raison de lui et son cadavre était couvert de cicatrices et d’hématomes. Notre Audacieux déglutit pour s’empêcher de vomir – en soi, pour ne pas être faible – car il savait qu’il était responsable de cette chute. Pour être le premier en bas, il lui avait marché sur la main dans la précipitation, comme beaucoup d’autre l’avait fait avec lui. Ainsi, la première loi de la faction du courage, c’était le marche ou crève. Aucune place n’était allouée aux trainards ou aux froussards et cela convenait parfaitement au rejeton de la haute juge Serperior. Après tout, ce genre de tri découlait d’une sorte de justice. Le choix de rejoindre les Audacieux supposait un peu d’inconscience mêlée à des tripes bien accrochée. Son regard resta rivé sur la trainée sanglante où se trouvait précédemment le macchabée. « Sc… Scar » réussit-il à balbutier en gardant assez de confiance pour paraître sûr de lui. Scar, la cicatrice des Audacieux, sans doute serait-il connu pour ça plus tard. Selon quelles modalités me direz-vous ? Il l’ignorait. Quoiqu’il en soi, il avait imposé un certain ton à cette promotion. Serperior venait de battre les Audacieux de naissance à l’épreuve du mur. L’esprit de compétition ne ferait que s’intensifier à mesure de l’initiation.

Il rattrapa le wagon de justesse lorsqu’il se releva, la tronche un peu amochée et les genoux râpeux. Son pire ennemi venait de le pousser rageusement pour se servir de lui comme d’un tremplin, le mettant en retard sur la course des autres. Celui que l’on connaissait maintenant comme Scar Serperior cracha un mélange de sang et de salive sur le sol en s’élançant en lion le long des rails. Le soleil commandé par les Erudits sècherait rapidement le mollard. Ses mains fraichement tatouées - parce qu’il fallait bien commencer par un endroit lorsqu’on souhaitait faire oublier le petit garçon qui se cachait en dessous – agrippèrent le métal et hissèrent son corps fin dans l’habitacle. Son regard fusilla le responsable de son retard qui, quant à lui, arborait un sourire fier. Il ne dit rien face aux ricanements de certains Audacieux d’origine qui n’avait toujours pas avalé la concurrence aussi rude d’un Sincère. Le blessé s’en tenait à son mutisme habituel. Le changement de faction ne l’avait pas rendu bavard – et même encore moins que d’habitude. Tout ce qui lui importait à présent, c’était d’écraser ceux qui lui voulaient du mal, ceux qui ne voulaient pas le voir réussir. Scar ne comprenait à vrai dire par pourquoi, lui qui n’avait pas à l’esprit la réputation des Nightingale, élite dont les meilleurs souhaitaient faire partie. Le jeune homme ne se rendait pas compte qu’il pouvait prétendre largement à leurs rangs.

Quoiqu’il en soit, Scar Serperior prendrait sa revanche au combat. Les derniers combats approchaient et les entrainements étaient terminés. Autant dire que le jeune homme avait soigné son style, en y laissant quelques fois du sang, de la sueur, du labeur et des larmes. Face à lui, peu de futurs Audacieux avaient pu résister longtemps. Ses frappes étaient chirurgicales et, à force d’échapper aux assauts de sa mère alcoolique, ses possibilités d’esquives ressemblaient à celles d’une anguille. Le mélange était assassin. Sans doute cela aurait-il suffit face aux jeunes issus d’autres factions, comme lui, mais les victoires étaient plus rudes une fois confronté aux Audacieux de naissance. Pourtant, il s’épargnait une quelconque cicatrice, se contentant d’hématomes épais et foncés. Sa peur des imperfections sur son propre corps lui demandait de redoubler d’effort, constamment, trouvant dans sa phobie le moyen de se surpasser physiquement. Sans doute aurait-il conservé son mutisme et son apparente indifférence si, au combat final, on ne lui avait pas ouvert un coin du visage. Scar Serperior avait perdu son premier combat et sans doute cela l’aida à surmonter une de ses phobies. On comprendra pourquoi son corps est aujourd’hui couvert de tatouages, pour cacher l’acharnement de son dernier adversaire qui avait compris sa faiblesse…

Il était devenu envahissant. Enfin, il avait eu sa place chez les Nightingale. Scar Serperior était devenu un corps rempli de tatouages, percés çà et là. Sa langue s’était déliée en se rendant compte qu’enfin il n’était plus le petit garçon qui pouvait se faire uriner dessus sans pouvoir rien faire. Il était musculeux, et à son humble avis plutôt beau gosse. Oui, vous ne rêvez pas, le jeune homme silencieux et en apparence sage vivait enfin son adolescence. Son hyperactivité semblait le rattraper largement lorsqu’en cadet des Nightingale, Scar se proposait pour toute mission, prenant encore au sérieux l’exercice physique.

Il dormait peu, mais quand il dormait, il dormait bien. On ne pouvait voir de garçon plus épanoui dans sa nouvelle faction. Néanmoins, il faisait son boulot avec sérieux et constance. Cela lui donnait une raison de plus pour se relaxer et faire ce qui lui chantait en dehors des horaires de travail. Nightingale d’accord, mais Nightingale dans la fleur de l’âge, ne se souciant ni de l’amour ni des responsabilités sentimentales. Des potes, de l’exercice et du « LOL » - puisqu’il n’y a pas d’autre mot pour décrire le comportement de cet adolescent retardé. Pour une fois dans sa vie, bien plus que d’être respecté, Scar Serperior était aimé de son prochain et pouvait faire preuve d’une formidable générosité. Disons qu’il avait trouvé un milieu propice à se révéler même si on ne savait ignorer la violence qui s’était ancrée encore davantage dans son esprit et dans son regard.

Scar Serperior révélait aussi autre chose dans son intimité. Maintenant qu’il avait orné son corps de merveilleux motifs, il n’était pas rare de le voir se balader chez lui en boxer – voire sans. C’était son petit côté innocent – ou pas – qui s’exprimait dans l’univers de son Home. Voilà qui ne plaisait pas trop à son nouveau colocataire. Techniquement, c’était lui le nouveau colocataire mais le jeune homme était plutôt du genre à se répandre, ses affaires gagnant sans raison du terrain sur l’espace vital d’autrui. Rorschach Austos l’avait sans doute retrouvé écrouler sur son propre lit alors qu’ils n’avaient pas encore fait connaissance. Au moins, dans la tête de Scar, cela facilitait la création d’une intimité. C’était sans compté sur le temps qu’il passait dans la salle de bain à prendre soin de lui, n’ayant pas résolu sa phobie des imperfections.

Boutons, teint, garde-robe, shampoing, dents, et tout ce qui de près ou de loin avait à voir avec son anatomie ne devait rien au hasard. Le moindre détail était inspecté minutieusement dans l’espoir de ne plus y voir quelque chose qui clochait. Le bronzage était aussi une question qui le fascinait – même si l’état de fascination relevait plutôt d’un état d’obsession intense – et qui le retardait davantage dans sa préparation. Les marques de vêtements et les rougeurs constituaient deux bêtes noires dont il s’était résolu à ne jamais être la proie. Une diva ? Non. Un adolescent qui avait découvert la propreté ? Oui – et l’on en connaît tous un.

« Bon choix, très bon choix ! Rejoindre les rangs des Audacieux est une très bonne idée pour toute personne n'ayant pas peur de prendre des risques. Nous faisons face au danger et nous allons t'enseigner à faire de même. Durant ton Initiation tu auras à affronter tes peurs pour prouver que tu es digne de rejoindre nos rangs. J'attends beaucoup de toi, il est difficile de se faire une place chez les Audacieux, mais une fois que celle-ci est faite, nous sommes une vraie famille. Et garde à l'esprit que l'absence de peur est la mère de tout succès. »

Ta fiche remplit l'ensemble de nos critères ! Tu es donc maintenant un membre à part entière de Prism of Obedience et de ta faction ! Mais ce n'est pas encore la fin du chemin pour toi.

Afin d'être tout à fait prêt pour commencer ton aventure tu peux commencer par ouvrir une fiche de lien qui te permettra de développer la vie sociale de ton personnage, ainsi qu'un topic à RP qui organisera la vie rpgique de ton personnage. Enfin et pour aider tes administrateurs dévoués tu pourras compléter les registres sur les métiers ainsi que celui des initiés et enfin, si tu es concerné tu peux signaler ta divergence.

Bon jeu parmi nous !